Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Chroniques en Vrac
Chroniques en Vrac
  • Pour partager mes préférences musicales sous forme de chroniques semi-hebdomadaires, de coups de coeur en coups de gueule ; un intérêt certes limité, mais qui pourrait peut-être se révéler utile, à vous comme à moi.
  • Accueil du blog
  • Créer un blog avec CanalBlog
Publicité
Chroniques en Vrac
Archives
10 octobre 2006

NWA – Straight Outta Compton

nwa_1Dans le monde particulier des fins connaisseurs de rock, pays dans lequel se croisent fans de musique indie, détraqués du noise, headbangers du métal et frapadingues du freeform, il est difficile de ne pas tomber dans la vision unique acclamée d’un genre méconnu. Le hip hop souffre là bas d’une discrimination notable, puisqu’on l’interdit de sortir du berceau New-yorkais ; la Big Apple y est vue comme génitrice du bon hip hop, le roots, le crade, l'avant-garde. Le son East Coast, Public Enemy, c’est super, c’est comme Sonic Youth pour le rock les gars. Par contre, la West Coast ça pue, c’est du rap à bitch et on leur chie dessus à ces connards. Des œillères, une sorte de cartilage créé à partir de l’univers enivrant des chroniques branchées sur Internet, qui empêche de chercher plus loin que le bout de son nez, quitte à passer à côté de grands groupes qui avaient déjà à leur époque, et de l’autre côté du pays des KFC, participé à la création d’un style provocateur. 

NWA, composé notamment de Dr Dre, Ice Cube et Eazy-e n'est pas un groupe de hip hop à prendre à la légère. Et Straight Outta Compton n'en est pas un album moins lourd.
Historiquement, nous sommes à la fin des années 80. La musique noire des 70s (funk, soul) n'est pas vraiment ce que la jeunesse afro-américaine recherche musicalement. A l'instar du rock chez les WASP, on cherche un genre nouveau. Et Straight Outta Compton, c'est un peu le point de départ du Gangsta Rap, le déclic de 1988 qui va lancer une formidable machine aux Etats-Unis, qui amorcera des carrières brillantes de MC et de rappeurs, sous des labels comme le mythique et évocateur Death Row. Peut-être plus confidentiel au départ que le rap East Coast, les grands noms de ce groupe vont se faire connaître à partir de leurs flows de génie contenus dans des titres comme notamment Express Yourself. On attribue généralement la primeur du hip hop revendicatif, celui qui n’a pas froid aux yeux, au premier album de Public Enemy. Pourtant, le premier opus de NWA est en avance sur celui-ci, et n’hésite pas à dire FUCK ou BITCH. Voire les deux.
Techniquement, bien sûr c'est vraiment du old school, i.e. des samples de sirène, des accords de synthé qui font hocher de la tête en rythme et un beat tout ce qu’il y a de plus boite à rythmes. Pour ceux qui sont plus habitués à Doggystyle de Snoop ou au Chronic de Dr Dre, le chemin est donc assez ardu pour « régresser » à ce niveau, car le son est crade, manque de moyens oblige. Justement, le voilà le charme. Peu de tables de mixage, mais des morceaux d'anthologie : Straight Outta Compton, F--- Tha Police, Gangsta Gangsta et bien sûr la légendaire reprise de Charles Wright, Express Yourself.  Cet album fait facilement tomber l’auditeur dans un trip halluciné de dealer, un nigger poursuivi par la flicaille de L.A. qui l’a choppé en train de courtiser une bitch. 

 

Yo man... There's a lot of brothers out there flakin' and perpetratin
But scared to kick reality.
Man you've been doing all this dope producing.
You had a chance to show 'em what time it is...
So what you want me to do?
Express Yourself...


Les premières heures du hip hop, même si reniées au final par Dre, restent quelque chose d'absolument indispensable pour tout amateur du genre qui se respecte.
Un must.

Note générale : 19/20

*** Si vous aimez, essayez... ***

Eazy-E - Eazy-Duz-It
Ice Cube - AmeriKKKa's Most Wanted
D.O.C. - No One Can Do It Better

Publicité
Publicité
Commentaires
B
Bon, allez Moon, t'es un vrai mur, inutile de parler.<br /> <br /> Et Spliff c'est des putains de voleurs.
M
Sly&And the Family Stone-There's a riot goin' on: C'est de la musique de bab's peut étre? NWA c'est de la merdasse un point c'est tout. <br /> <br /> Le nouveau Melvins c'est une bombasse que je doit me passer 5 fois par jour sous crainte d'étre physiquement en manque. <br /> Spliff ils ont des bons prix a la nouveauté maintenant.
B
En même temps, Moon, qui écrit un commentaire n'a pas vraiment d'importance, on s'en fout, ça peut être à la fois général et objectif. Ce qui est intéressant, c'est de voir que tu es à court d'arguments et que tu as détourné le débat. ;)<br /> héhé<br /> Tu ne connais pas ce groupe, c'est clair. Tes connaissances en hip hop sont limitées, ok. Le funk comme celui de Parliament, c'est un message freak. Le freak n'est pas vraiment "violent". Et bon, Sly ça se rapproche du zéro violence ! :D<br /> Le hip hop comme NWA c'est une autre façon d'exprimer sa haine. En musique ! et mec, c'est de la bonne.<br /> <br /> PS : le nouveau Melvins, personne l'a sur Clermont. Quoique chez ses batards de Spliff (20 euros pièce ?)
M
Quand on sait quel type de nigga gangsta se cache derriére DoggFather, on prend conscience de toute la portée subversive de son message.<br /> <br /> PS: Sa mére le nouveau Melvins!!
B
:D :D<br /> Merci Doggfather pour l'ad.<br /> <br /> Au fait Mighty, bien sûr t'as le droit de pas aimer, mais bon, détester sans connaître, 'faut avouer... m'enfin t'inquiète pas, je vais pas dire non plus que Public Enemy et consorts c'est de la daube ! ;)
Publicité