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Chroniques en Vrac
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  • Pour partager mes préférences musicales sous forme de chroniques semi-hebdomadaires, de coups de coeur en coups de gueule ; un intérêt certes limité, mais qui pourrait peut-être se révéler utile, à vous comme à moi.
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Chroniques en Vrac
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16 avril 2007

Live Report : 15/04/07 [Porn + Big Business + (the) Melvins]

« Sans les Melvins, pas de Nirvana ! ». Voilà comment la Coopérative annonçait de manière rose bonbon le concert de ce dimanche 15 avril, comme s'il fallait forcément parler de Kurt Cobain pour rameuter du monde loin de leur plat pays. Un concert de ce calibre se suffit à lui-même, même chez les bouseux ! 'Fallait donc rien rater. Il est 17h45, on est déjà passés par la boutique histoire de réserver un tee shirt, il y a du beau monde (de concert) dans la salle de concert ainsi que de la bière... de concert. D'ailleurs, c'est marrant parce qu'une affiche comme ça attire tout plein de monde, du jeune fan de Nirvana au vieux crade style Motorhead, du type coiffé Hobbit-style qui fait la promo de Naheulbeuk au keupon néo-nazi, en passant par les fans d'Unsane, de Jon Spencer Blues Explosion ou bien d'autres nabots geeks qui se foutent torse poil et regardent de travers pour faire style qu'ils ont l'habitude de voir Buzz, et que c'est un copain. Je passe sur les punkettes et je féliciterai le bébé qui aura eu la classe de mater les Melvins avant sa première dent.

1_porn

Le concert commence à 18h avec Porn, groupe du papy Dale Crover qui nous plante quelques coups de grosse caisse histoire de commencer les festivités. On n'avait même pas pigé que le type à la gratte faisait partie du groupe, son pur style redneck ZZ Top faisait plus penser à un ingé son, ou du moins à la crew ; mais non. De l'autre côté un bassiste au look assez indie, et au milieu donc, Crover qui abbat les toms quatre par quatre. Tout est déjà en place pour ceux qui suivent, mais chut c'est un secret. Pour le moment, on sirote une blonde en dégustant un premier morceau qui aura eu le mérite d'être fait pour son leader, son batteur, son âme. Tout ça tabassait très fort mais laissait une vague impression d'extrapolation sur un thème, une sorte de compo Melvins étirée en longueur pour laisser parler la poudre batteristique. Explosions sur explosions, plans noise, breaks croveriens et jeu parfaitement bonzoïde : on veut nous en foutre plein la tronche, et c'est gagné. Puis vient le moment tant inattendu : les machines à bulle. Une de chaque côté, activées par les gratteux, on nous caresse de savon pour mieux nous enfoncer de puissants coups sonores ; un décalage ultra-trippant où il convenait de faire péter les bubulles avec les mainmains sur un fond de heavy grunge bien crado. Marrant, comme quand Dale se prend à faire des expérimentations avec sa boubouche. Seulement ce n'est que la première partie, ça dure pas vraiment longtemps, bien qu'ils auront eu le temps de tripper sur leur dernier morceau qui a du avoisiner les 10min de jam lourdesque à souhait (problème technique du barbu ?).

Quoi qu'il en soit, c'était déjà pas mal du tout comme entrée en matière. Un pote voulait attendre le prochain entracte pour aller réserver un poster signé du groupe mais il a fallu le contraindre à y aller tout de suite : on craignait que Big Business enchaîne direct avec les Melvins. Cette petite anecdote juste pour placer que ces enflures faisaient ces affiches à 15€ pièce alors qu'ils en avaient un camion entier en backstage. Même à 10€ quelques minutes plus tard, on avait du mal à cracher... Bref. On avait pas fini de discuter avec le vendeur -un clone de George Hurley- lorsqu'on entend un gros son juste à côté : merde, Jared est déjà sur scène.

2_bigbus3_bigbusdale

J'ai eu du mal à ne pas sourire en le voyant en costume de grand-mère. Le look du bon vieux temps. Un genre d'Osbourne frisé et barbu, bassiste de son état, qui chante comme un Osbourne d'ailleurs. Et quand le batteur balance la sauce, on jurerait le fiston de Dale Crover... mais en gaucher. Et ça envoie. Comme du Melvins, ça envoie. C'est le pied, du stoner métal disent certains, du heavy sludge estiment d'autres, qu'importe : les compos sont ahurissantes, le jeu complexe. Je ne connais pas encore leur dernier album (ça ne saurait tarder...) mais ça promet sévère. Et alors que tout le monde reste scotché (ou épileptique), voilà que Dale Crover revient pour jouer de la gratte... histoire de remplacer de David Scott Stone (qui apparaît avec saguitare trempée de noise sur certains titres de Here Come the Waterworks). Les minutes qui suivent nous pilonnent encore plus et tout le monde aime ça. On se laisse doucement et brutalement emmener de plus en plus loin.

Soudain, alors qu'un gros riff se laisse vibrer et décoiffe les plus tenaces, je vois passer en coup de vent une crinière blanche en backstage : my gawd, un Buzz qui court ! Spécimen rare, étant donné l'aérodynamique de la touffe. D'autant plus que ça nous promet un type en grande forme !

Eh oui, comme prévu pas d'entracte, juste du rentre-dedans qui va se poursuivre sur une heure et demie de tubes. Buzz a enfilé sa grande robe noire aux motifs tarentulesques et on commence avec Talking Horse de Senile Animal avant d'enchaîner avec d'autres titres : du 2006, du Houdini, du Stag, j'en passe et des meilleures, avec même l'intro de Night Goat.
Si si, Moon, je le soutiens, j'ai une vidéo pour le prouver.

4_melvins5_buzzo

Rien que pour faire chier, je vais presque rien dire sur les Melvins. Il n'y a rien à dire. Juste que comme tant d'autres, j'étais à la fois en pur délire mais aussi absorbé par la présence de Buzz qui faisait un peu oublier celle de son batteur attitré... que l'on a pu voir du début à la fin ! Son jeu est particulièrement impressionant, et ses mimiques sont assez fun, même si le gros touffu ne regarde pas son public et préfère gueuler dans son micro en faisant bouger sa mâchoire comme si on retournait le clip de Hooch. Personne n'a envie que ça se finisse.

Personne sauf les musiciens qui se cassent assez vite sans donner de rappel.

Nous voilà ressortis vivant d'une tuerie sans nom, le meilleur concert auquel j'ai pu assister et de loin. Et pour couronner le tout, j'ai eu droit à un poster signé du groupe pour peanuts à l'achat du cd de Big Business, comme mon crevard de pote. Je vous en fait une photo dès que possible, en attendant, vous pouvez baver sur celles qui sont déjà en ligne.

Je suis heureux de mes accouphènes la veille des partiels.

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Commentaires
B
Tout bonnement impardonnable. Je te croyais au-dessus de ce genre d'erreurs, faux-fan. ;) <br /> <br /> N'empêche hein, c'était vraiment monstrueux.
F
The Talking Horse<br /> The Bloated Pope<br /> Civilized Worm<br /> Oven <br /> Suicide In Progress<br /> Set Me medley<br /> Let It All Be<br /> Bloodwitch<br /> A History of Drunks<br /> Rat Faced Granny<br /> The Hawk<br /> You’ve Never Been Right<br /> A History of Bad Men<br /> The Mechanical Bride<br /> The Bit<br /> Ballad of Dwight Fry<br /> <br /> La setlist pour les geeks que ça interesse. Ouais la reprise d'Alice Cooper etait en fait the Ballad of Dwight Fry. J'oublie a chaque fois qu'il y a deux reprises d'Alice Cooper sur ce putain de Lysol.
M
Je suis heureux!!<br /> Ils ont joué la reprise d'Alice Cooper de Lysol. "Second Coming"!!.<br /> Ils la jouent quasi-jamais. Putain de classe!
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